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Qu’est-ce qui se passe?
Le Canada, comme d’autres pays d’Europe et d’Asie, a décidé de fermer ses frontières aux personnes en provenance de certains pays du sud du continent africain : l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Botswana, le Zimbabwe, le Lesotho, l’Eswatini et la Namibie.
Cette décision a été prise après la découverte d’un nouveau variant de la COVID-19 en Afrique du Sud. Des cas du variant ont été détectés dès la semaine dernière dans plusieurs pays comme Hong Kong, Israël, l’Allemagne, la Belgique ou encore le Royaume-Uni. Au Canada, les deux premiers ont été repérés dimanche.
Quel est ce nouveau variant?
Un virus, comme la COVID-19, peut muter (se transformer). Cette nouvelle version est appelée un variant. Celle détectée en Afrique du Sud dans les derniers jours a été baptisée le variant Omicron.
On ne le connaît pas encore bien. Mais, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le juge « préoccupant », car il aurait la capacité d’infecter plus rapidement les humains en plus de se propager (passer d’une personne à l’autre) plus facilement. Il serait donc plus contagieux.
Pour l’instant, on ne sait pas si les vaccins qui existent sont efficaces contre le variant Omicron. Il a subi beaucoup de mutations par rapport au virus contre lequel ont été créés les vaccins. La protection qu’ils offrent pourrait donc être moindre.
La faute à l’inégalité vaccinale ?
Ce sont dans les endroits où la vaccination est la moins répandue que les variants du virus apparaissent.
Au Canada, 76,2 % de la population âgée de plus de 12 ans est doublement vaccinée. Le taux monte à près de 89% au Québec. De plus, la vaccination des 5 à 11 ans commence dans tout le Canada. La vaccination des moins de 5 ans pourrait aussi débuter en janvier 2022.
Mais dans de nombreux pays pauvres, le taux de vaccination est très bas : 11 % au Mozambique et en Irak, 12 % en Algérie, moins de 2 % au Nigéria, moins de 5 % au Kenya, etc.
Actuellement, des pays occidentaux (des pays riches) demandent à leur population de recevoir une troisième dose de vaccin. Des experts estiment qu’il faudrait plutôt donner ces doses aux pays pauvres. Ainsi, tous les pays du monde auraient un taux de vaccination élevé. Le virus serait alors mieux combattu.
Journalistes : Christopher Chartier-Jacques
Illustrations : Amélie Bérubé – merci à The Noun Project
