Les nouvelles du jour
Un nouveau test au Canada
Un premier test sérologique a été approuvé par Santé Canada. Il se fait grâce à une prise de sang. Il sert à voir si des anticorps (des molécules qui combattent les maladies) sont présents dans l’organisme.
La personne qui se fait tester peut donc savoir si elle a déjà eu la COVID-19. Le résultat est fiable même si elle n’est plus malade et si elle n’a pas ressenti de symptômes.
Jusqu’à maintenant, seuls des tests virologiques étaient utilisés au Canada. Ils servent à détecter la présence du virus dans l’organisme au moment du prélèvement, grâce à un échantillon (un extrait) pris dans les narines et la gorge.
Avec les tests sérologiques, le pays aura une meilleure idée du nombre de personnes qui ont été contaminées par le coronavirus et de leur immunité.
Des cours à distance à l’automne ?
Des milliers d’étudiants de Montréal pourraient ne pas retourner en classe cet automne. Ils feraient plutôt leurs cours à distance. La décision est déjà prise par plusieurs cégeps et universités comme celles de Montréal et McGill.
Les élèves du secondaire pourraient être concernés aussi. Aucune décision n’a été prise, mais le ministre de l’Éducation a évoqué cette éventualité (hypothèse) aujourd’hui.
La propagation de la COVID-19 à Montréal est encore importante et l’épidémie va durer. Les cours à distance permettraient de respecter les règles de prévention de la COVID-19, notamment la distanciation sociale.
Mais les élèves des programmes techniques, comme en soins infirmiers ou en génie mécanique, seront obligés de se déplacer, certains cours pratiques ne pouvant pas être effectués en ligne. Pour l’instant, il n’y a pas de date de rentrée de prévue pour les cégeps et universités de la province.
Le bilan du jour
Aujourd’hui, le Canada compte 72 196 personnes infectées par le coronavirus, dont 39 931 au Québec. Jusqu’à maintenant, 5389 malades sont morts dans le pays, dont 3220 au Québec. Dans le monde, plus de 4,3 millions de personnes ont été atteintes et près de 295 000 sont mortes.
Au temps de la COVID-19…
Risque de décrochage scolaire important
Un élève au secondaire ou à l’université sur trois pourrait arrêter ses études au Canada* à la suite de la crise de la COVID-19. Une augmentation du décrochage scolaire inquiète les spécialistes.
Partout dans le monde, les élèves et les étudiants ne sont pas allés en classe depuis plusieurs semaines. Les écoles primaires sont rouvertes à certains endroits, mais le retour en classe n’est pas obligatoire. C’est le cas au Québec et en France par exemple.
Or, suivre des enseignements à distance n’est pas facile. Selon un autre sondage**, 60% des enfants de 10 à 17 ans se sentent démotivés et 57% n’apprécient pas les cours en ligne. Certains jeunes arrêtent de suivre les cours à distance.
Parmi les jeunes de plus de 16 ans, plusieurs envisagent même d’arrêter complètement leurs études. Certains n’auront pas d’emplois cet été à cause de la COVID-19. Ils n’auront donc pas assez d’argent pour payer leurs études.
*Selon un sondage effectué auprès de 1100 élèves de niveau secondaire et étudiants de niveau postsecondaire au Canada, du 23 avril au 1er mai.
** de l’Institut Angus Reid
Comment ça se passe ailleurs ?
Genève dévoile ses inégalités
Des milliers de personnes faisaient la queue pour avoir un peu de nourriture, le week-end dernier à Genève, en Suisse. Une situation qui tranche avec l’image de luxe de la ville. Genève est une des villes les plus riches et les plus chères au monde.
Environ 660 000 personnes vivent dans la pauvreté en Suisse. Cette partie de la population est d’habitude peu visible. Avec la COVID-19, elle apparaît au grand jour.
Le pays a mis en place des mesures sanitaires à partir de la mi-mars. Le ralentissement de l’économie a eu des conséquences difficiles pour certains habitants. C’est notamment le cas des travailleurs sans papiers (illégaux) et des plus vulnérables (handicapés, sans emploi, etc.). Beaucoup ont perdu leur emploi et n’ont pas pu recevoir d’aides financières.
Un jour, un chiffre
104
C’est le nombre de bateaux de croisière obligés de rester au large (en mer) des côtes américaines.
De nombreux bateaux de croisière étaient en mer quand la crise de la COVID-19 a éclaté. Les vacanciers et les équipages ont été obligés de rester confinés dans les bateaux au beau milieu de l’océan. Ils n’ont pas le droit d’accoster (débarquer sur la terre) ni de retourner chez eux. En ce moment, 72 000 membres d’équipage sont ainsi coincés sur des bateaux de croisière en mer.
L’enfermement et l’éloignement pendant autant de semaines ont un impact sur leur santé mentale. Plusieurs membres d’équipage se sont même suicidés (mettre volontairement fin à sa vie). Quatorze membres d’équipage du bateau Navigator of the Seas font une grève de la faim. Ils demandent le droit de rentrer chez eux.
La question du jour
Le virus peut-il se transmettre par l’air ?
Pour l’instant, aucune étude ne le prouve. Cela semble même peu probable qu’il se propage facilement par l’air.
Le coronavirus se transmet entre personnes par les gouttelettes expulsées (qui sortent) du corps en parlant, en toussant ou en éternuant. Les plus grosses retombent sur le sol. Le virus se dépose donc sur des objets et des surfaces. Il y reste de plusieurs heures à plusieurs jours. Une personne qui les touche peut être contaminée.
Les plus petites gouttelettes restent effectivement dans l’air, mais pas à une grande distance. De plus, les conditions de survie du virus n’y sont pas réunies. Il disparaît donc rapidement.Pour être prudent, il faut tout de même que les lieux publics soient bien aérés et désinfectés ; les rassemblements de personnes réduits.
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Lis aussi nos toute nouvelles fiches pour faire le tour d’une question d’actualité en un clin d’oeil ! Comment gérer son stress ? : ICI ; Pourquoi le chômage augmente-t-il ? : ICI
Textes : Anne Gaignaire et Léa Villalba
Visuel de la rubrique : Amélie Bérubé
Merci à The Noun Project pour les illustrations.