La guerre en Ukraine dure maintenant depuis six jours. Des tentatives de discussions pour mettre fin au conflit ont eu lieu, mais n’ont rien donné pour le moment. Le Curieux fait le point sur la situation.
👉 Demain, lis ici le témoignage d’une famille québécoise d’origine ukrainienne dans notre Fil d’actualité.
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Que s’est-il passé ces derniers jours en Ukraine ?
L’Ukraine continue de résister à l’agression russe. Alors que la Russie a intensifié (augmenté) les combats et espérait prendre d’assaut la capitale, Kiev, elle doit faire face aux soldats ukrainiens et à la population qui combat aussi.
Une lueur (un peu) d’espoir est apparue hier quand les délégations (ensemble de personnes qui représentent un pays) russes et ukrainiennes se sont rencontrées pour discuter. Le but de cette visite était de négocier pour trouver un accord entre les deux pays et cesser la guerre.
Chaque partie a mis ses conditions sur la table. Mais les discussions n’ont pas abouti. Une deuxième rencontre devrait avoir lieu bientôt pour continuer les négociations.
Peu de temps après la rencontre, Volodymyr Zelensky a demandé à entrer rapidement dans l’Union européenne, qui rassemble actuellement 27 pays d’Europe.
Pendant ce temps, la progression (l’avancée) des troupes russes avait ralenti. Mais les combats ont repris de plus belle. La ville de Kharkiv, la deuxième plus grande ville de l’Ukraine (1,4 million d’habitants) située proche de la Russie, a subi de nombreux bombardements hier après-midi. Au moins 11 civils (habitants) ont été tués. Aujourd’hui, une tour de télévision de Kiev a été prise pour cible. Dans le sud, le port de Marioupol a subi beaucoup de dégâts.
Depuis le début de la guerre, au moins 350 Ukrainiens sont morts. Aujourd’hui, ce sont plus de 500 000 Ukrainiens qui ont fui le pays depuis jeudi.
Le président français, Emmanuel Macron, s’est entretenu (a parlé) avec le président russe. Il lui a demandé de protéger les habitants de l’Ukraine. Il lui a demandé l’arrêt des frappes (attaques) visant des civils ou les routes.
Comment la Russie est-elle sanctionnée pour cette agression de l’Ukraine?
Les sanctions (punitions) sont essentiellement économiques. Le but des pays opposés à la Russie est de mettre la pression sur elle en étouffant son économie. Les mesures qu’ils prennent risquent de forcer la faillite de plusieurs banques, vont empêcher le pays de vendre ses produits à l’extérieur de son territoire et d’acheter ce dont elle a besoin auprès d’autres pays.
La communauté internationale a monté d’un cran la pression après que le président russe a annoncé qu’il mettait en alerte « la force de dissuasion » du pays.
Il s’agit de se préparer pour pouvoir utiliser rapidement tous les moyens militaires possibles afin de dissuader (décourager) tout pays allié de l’Ukraine de vouloir attaquer la Russie. Ces moyens comprennent l’arme nucléaire, que possède la Russie. C’est une arme très puissante qui, si elle était utilisée, pourrait détruire de nombreux pays.
C’est une stratégie de la Russie pour intimider les autres pays et les empêcher de se mêler du conflit avec l’Ukraine. Il veut les décourager d’envoyer leurs armées aider l’Ukraine sur le terrain.
Après plusieurs jours d’hésitation, plusieurs banques russes ont été exclues du système Swift qui permet de faire des virements internationaux de banque à banque. Quand une personne veut envoyer de l’argent à de la famille ou un ami par exemple dans un autre pays, c’est grâce à ce système qu’elle peut le faire.
Cette sanction a été prise par les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Italie et le gouvernement de l’Union européenne. Elle est considérée comme très sévère parce qu’elle met un coup d’arrêt à tous les échanges financiers (d’argent) entre l’extérieur et la Russie.
Journalistes : Anne Gaignaire et Léa Villalba
Illustrations : Amélie Bérubé – merci à The Noun Project