Les nouvelles du jour
Le Québec : trop tôt pour déconfiner ?
Certains experts pensent que le Québec n’est pas prêt à retirer ses mesures de prévention de la COVID-19. Sur les six conditions exigées par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), plusieurs ne seraient pas respectées par la province.
L’épidémie n’est pas suffisamment contrôlée. La situation est stable, sauf à Montréal et dans les CHSLD (Centres d’hébergement et de soins de longue durée). Avec le déconfinement progressif, l’afflux de personnes malades dans les hôpitaux risque de poser problème.
Il faudrait aussi pouvoir tester la population massivement. Pour l’instant, le Québec teste les patients des hôpitaux, des CHSLD et les travailleurs de la santé. Il faudrait pouvoir tester toute la population. Québec a annoncé multiplier les tests et atteindre 14 000 tests par jour d’ici la semaine prochaine.
Un bal des finissants malgré la COVID-19 ?
Quatre élèves de 5e secondaire de la Mauricie ont lancé une pétition en ligne et 5000 jeunes l’ont déjà signée ! Ils demandent que leur établissement rouvre une seule journée pour fêter la fin du secondaire. Si seuls les élèves de 5e secondaire ont accès à l’école, ils pensent pouvoir respecter la distanciation sociale.
Les écoles secondaires resteront fermées jusqu’en septembre. Les jeunes qui finissent le secondaire ne pourront pas revoir leurs ami(e)s ni leurs enseignants. Les rassemblements étant encore interdits, ils ne pourront pas faire le traditionnel bal des finissants. Un moment tant attendu par tous les élèves.
Pour résoudre le problème, le gouvernement réfléchit à une « une façon créative, imaginative, mais respectueuse des consignes de santé publique » de fêter cette étape de vie importante.
Le bilan du jour
Aujourd’hui, le Canada compte plus de 53 000 personnes infectées par le coronavirus, dont 27 538 au Québec. Jusqu’à maintenant, 3243 malades sont morts dans le pays, dont 1859 au Québec. Dans le monde, plus de 3,2 millions de personnes ont été atteintes et plus de 230 600 sont mortes.
Comment ça se passe ailleurs ?
Pas de JO sans vaccin ?
Les Jeux olympiques (JO) pourraient être annulés si la COVID-19 frappe toujours. À moins qu’un vaccin soit mis au point d’ici là. Si tous les athlètes et le personnel organisateur étaient vaccinés, les risques de propagation du virus pendant les Jeux seraient suffisamment faibles. En cas contraire, ce serait trop dangereux de faire se rassembler autant de monde alors que la COVID-19 circule encore.
Les JO devaient avoir lieu en juillet prochain au Japon. Mais ils ont été reportés à 2021 à cause de la pandémie. Seule certitude : ils ne pourront pas être reportés à nouveau. Le report des Jeux aurait déjà coûté de 2 à 6 milliards de dollars américains ($US). Il ne serait pas possible de le refaire encore une fois.
Jusqu’à maintenant, les JO n’avaient été annulés qu’à cause des deux guerres mondiales.
Cuba : situation difficile
La crise de la COVID-19 est particulièrement difficile pour les Cubains. Les États-Unis et Cuba sont des ennemis depuis les années 50. Depuis 1962, ils interdisent les exportations (des produits envoyés) à Cuba. C’est un embargo.
Il posait déjà de graves problèmes à la population, qui manque de tout. Mais depuis le début de la crise de la COVID-19, il l’empêche aussi d’avoir le matériel médical nécessaire. Les Cubains trouvent la situation très injuste, car leurs médecins sont sollicités pour aider à résoudre la crise sanitaire dans le monde. Cuba est connue pour la qualité de ses médecins.
L’embargo aggrave aussi sa situation économique en ces temps de COVID-19. L’île des Caraïbes vit beaucoup du tourisme. Depuis la fermeture de ses frontières, ses revenus ont chuté.
L’Organisation des Nations unies (ONU) demande aux États-Unis d’alléger ou de suspendre l’embargo.
Aujourd’hui, à Cuba, on compte plus de 1500 cas et 61 morts.
Un jour, un chiffre
84 mètres de longueur
6 moteurs, 88,4 mètres d’envergure, 32 roues … Ce sont les dimensions du plus gros avion du monde, l’Antonov AN-225. Il doit se poser ce soir au Québec, à l’aéroport de Mirabel. Il sera rempli d’équipements médicaux commandés en Chine.
Il n’existe qu’un seul modèle de cet avion-cargo dans le monde. Il a effectué son premier vol en 1988 puis a été modernisé en 2018. Depuis deux semaines, il apporte du matériel médical dans le monde entier. Il est allé en Pologne, en France et en Allemagne.
Un voyage avec l’Antonov AN-225 équivaut (est égal à) à deux voyages et demi d’un avion 747 cargo (avion qui transporte du matériel). C’est donc plus économique et plus rapide.
Les questions du jour
Merci pour vos nombreuses questions. Continuez de nous lire : nous y répondrons dans nos prochains articles. Beaucoup portent sur les détails du retour à l’école. Malheureusement, il est trop tôt pour avoir ces réponses. Nous ferons le point dès que la situation sera plus claire !
Aujourd’hui, on répond aux questions de Dominic et Emma*, 6e année
Est-ce que le test fait mal ?
Pour savoir si une personne est contaminée par la COVID-19, un professionnel de la santé prélève un échantillon (un extrait) dans les narines et la gorge de l’individu testé grâce à un écouvillon. C’est une sorte de long coton-tige qui est enfoncé au fond du nez. Cela peut faire couler quelques larmes, mais ce n’est pas douloureux. C’est juste désagréable.
Est-que les enfants vont pouvoir choisir une personne avec qui être dans la même classe?
Seulement 15 élèves pourront se retrouver dans un même local à partir de la réouverture des écoles. Le gouvernement n’a pas donné de détails sur la répartition des élèves dans les classes. Chaque école va décider de l’organisation et en informera les parents et les élèves dès que son plan sera prêt. Cela demande beaucoup de changements et de préparatifs. Il faut être patient.
Les 6e année ne verront plus leurs amis avant la fin de l’année et ils n’auront pas de bal comme prévu ?
Les écoles primaires rouvrent bientôt ! Les élèves 6e année pourront retourner en classe à partir du 11 mai ou du 19 mai s’ils habitent dans la grande région de Montréal. Ils pourront donc revoir leurs ami(e)s.
Mais il n’y aura sûrement pas de bal ou d’événements spéciaux pour la fin de l’année scolaire, car les rassemblements devraient encore être interdits plusieurs semaines.
*il s’agit d’un prénom d’emprunt pour préserver l’anonymat.
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Pour en savoir plus sur la COVID-19, tu peux télécharger gratuitement notre dossier : en français, ICI, en anglais, ICI et en espagnol, ICI.
Lis aussi nos toute nouvelles fiches pour faire le tour d’une question d’actualité en un clin d’oeil ! Comment gérer son stress ? : ICI ; Pourquoi le chômage augmente-t-il ? : ICI
Textes : Anne Gaignaire et Léa Villalba
Visuel de la rubrique : Amélie Bérubé
Merci à The Noun Project pour les illustrations.