Les nouvelles du jour
Les Canadiens en accord avec le déconfinement
Une majorité de Canadiens sont satisfaits du rythme du déconfinement*.
Plusieurs provinces commencent à assouplir les mesures de confinement. Au Québec comme en Ontario, certains commerces ont rouvert en début de semaine. Le Manitoba permet même l’accès aux bibliothèques, musées et aux terrasses des restaurants, mais de façon contrôlée. L’Alberta prévoit la réouverture de certains magasins, des restaurants et des garderies à partir du 14 mai.
Selon les provinces, entre 60 et 70% des répondants à l’étude indiquent qu’ils sont en accord avec ces allègements. Entre 16% et 30% auraient préféré attendre plus longtemps.
Au Québec, par exemple, 30% des personnes interrogées souhaiteraient que le déconfinement se fasse plus tard. En Alberta, c’est une personne sur deux, soit 50%.
*Selon un sondage réalisé par la firme Léger pour l’Association d’études canadiennes (AEC).
Difficile pour les écoles d’être prêtes à temps
Les résidents de 1900 établissements pour personnes âgées vont pouvoir retrouver une « vie normale » ou presque. Ils pourront à nouveau revoir leur famille et se promener seuls.
À deux conditions : que leur résidence ne compte pas de cas de COVID-19 probable ou confirmé et qu’ils respectent les mesures sanitaires (distanciation et lavage de mains). Ces allégements ne concernent pas les CHSLD (Centres d’hébergement et de soins de longue durée).
Dès la semaine prochaine, les proches aidants seront aussi autorisés à assister les membres de leur famille où qu’ils vivent, même en CHSLD.
Ces mesures arrivent alors que des aînés avaient manifesté leur colère envers les mesures de confinement ces derniers jours. Ils estimaient qu’elles étaient exagérées. Depuis le 23 mars, ceux qui vivaient en résidence n’avaient plus le droit de sortir seuls.
Le bilan du jour
Aujourd’hui, le Canada compte 61 959 personnes infectées par le coronavirus, dont 33 417 au Québec. Jusqu’à maintenant, 4122 malades sont morts dans le pays, dont 2398 au Québec. Dans le monde, plus de 3,6 millions de personnes ont été atteintes et plus de 254 000 sont mortes.
Au temps de la COVID-19…
Fêtes de virus ?
Organiser des fêtes pour se faire volontairement infecter par la COVID-19 n’est pas une bonne idée ! Certains l’ont pourtant eue. S’ils sont jeunes et en bonne santé, ils estiment que le risque d’être gravement malade est faible. En se faisant contaminer, ils espèrent développer des anticorps et être immunisés (protégés) contre le virus. Ils considèrent que si beaucoup de monde est immunisé, l’épidémie sera terminée.
Mais contracter le coronavirus de façon volontaire est une idée dangereuse. Le virus a été découvert en décembre seulement : personne ne le connaît encore bien. Il n’est pas sûr que l’attraper une fois permet de se protéger. Si l’immunité est possible, personne ne sait encore combien de temps elle dure.
De plus, des individus infectés volontairement pourraient transmettre la maladie à des personnes fragiles. Elles pourraient tomber gravement malades voire en mourir. Si elles sont nombreuses, elles pourraient dépasser les capacités de soins des hôpitaux.
Comment ça se passe ailleurs ?
Le Brésil, nouvel épicentre ?
Le Brésil fait désormais partie des 10 pays les plus touchés au monde par le coronavirus. Le nombre de cas a doublé en à peine une semaine. À ce jour, les chiffres officiels comptabilisent plus de 100 000 cas et 7000 morts.
Mais ces chiffres pourraient être 16 fois plus importants, car peu de tests sont effectués et que le confinement est de moins en moins respecté. Dans ce cas, le Brésil serait un des principaux foyers de contamination de la COVID-19 (épicentre).
La situation pourrait alors être dangereuse pour le pays. Ses hôpitaux ne sont pas toujours bien équipés. Ils seront aussi vite débordés si de nombreux malades doivent être hospitalisés. Le pic du nombre de cas paraît loin d’être atteint. Le Brésil est le 2e pays qui enregistre le plus de nouveaux cas chaque jour, après les États-Unis.
Un jour, un chiffre
850 millions de dollars
C’est la somme investie par le gouvernement du Canada dans les travaux de recherche pour lutter contre la COVID-19.
Avec d’autres pays, elle a lancé la « Réponse mondiale au coronavirus ». C’est une initiative prise par le Canada, l’Union européenne, des pays d’Europe, la Grande-Bretagne, la Norvège, le Japon et l’Arabie saoudite. Le but : recueillir au moins 11,6 milliards de dollars canadiens pour trouver des traitements contre le coronavirus.
Ils veulent aussi s’assurer que les médicaments et l’éventuel vaccin qui seront trouvés puissent être accessibles au plus grand nombre, même pour les populations des pays pauvres.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, déclarait le mois dernier qu’un vaccin serait nécessaire « dans tous les coins du monde… à des prix abordables ».
La question du jour
On répond à la question de Marie-Kim.
Est-ce que le gouvernement peut changer de décision sur la réouverture des écoles et nous renvoyer à la maison?
Oui. Pour l’instant, les écoles primaires et les garderies doivent ouvrir le 11 mai, sauf dans le Grand Montréal où les classes reprendront le 19 mai.
Mais si l’épidémie s’aggrave, le gouvernement pourrait faire marche arrière et retarder le retour à l’école. Une fois les écoles rouvertes, elles pourraient refermer si le nombre de cas augmente beaucoup.
→ Et toi, as-tu une question à nous poser ?
Si oui, écris-nous sur [email protected]. On y répondra dans nos prochains articles !
Pour en savoir plus sur la COVID-19, tu peux télécharger gratuitement notre dossier : en français, ICI, en anglais, ICI et en espagnol, ICI.
Lis aussi nos toute nouvelles fiches pour faire le tour d’une question d’actualité en un clin d’oeil ! Comment gérer son stress ? : ICI ; Pourquoi le chômage augmente-t-il ? : ICI
Textes : Anne Gaignaire et Léa Villalba
Visuel de la rubrique : Amélie Bérubé
Merci à The Noun Project pour les illustrations.