Que s’est-il passé ?
Une fillette de 7 ans est décédée, Mardi, à Granby, après avoir été séquestrée (enfermée) et ligotée (attachée) par son père et sa belle-mère.
Elle a connu une vie difficile. Elle a été suivie par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pendant plusieurs années car ses parents avaient été jugés incapables de l’élever. Elle a donc grandi avec ses grands-parents paternels dès sa naissance.
À l’âge de 3 ans, elle est retournée vivre chez son père et sa nouvelle conjointe avec son petit frère. Sa nouvelle vie s’est construite autour de disputes familiales, d’alcool et de violence.
La fillette souffrait de nombreux problèmes psychologiques.
Quelles ont été les réactions ?
Le drame a secoué le Québec. À l’Assemblée nationale, les députés ont observé une minute de silence et ont voté une motion, ce matin, pour demander à ce que la protection des enfants soient « une priorité nationale ».
Des enquêtes sont menées pour comprendre comment la tragédie a pu se produire. Le rôle de la DPJ, qui était censée protéger la petite fille, est remis en cause. Son directeur, en Estrie, a démissionné (quitté son poste) et une enquête interne va être effectuée.
Le père de la fillette et sa conjointe ont comparu (été présentés) devant le Tribunal et sont détenus en prison en attendant leur procès.
C’est quoi la DPJ ?
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a été mise en place, en 1976, pour protéger les enfants, assurer leur développement et garantir leur sécurité.
Quand elle apprend qu’un enfant vit dans un milieu dangereux pour lui, la DPJ peut intervenir pour le mettre à l’abri. Elle peut, par exemple, recueillir un enfant et le placer en maison d’accueil ou le confier à ses grands-parents pour une période plus ou moins longue si les parents ne peuvent pas s’en occuper. Cela peut arriver s’ils sont dépendants à des drogues, s’ils ont des difficultés financières sévères, s’ils sont connus pour être violents…
Pourquoi parler de ce drame aux enfants ?
Parce qu’ils en ont entendu parler et souvent par bribes. Parce que c’est une nouvelle effrayante pour eux. Il est donc essentiel de leur livrer les faits réels (et non les rumeurs colportées dans les cours de récréation) en toute transparence mais avec délicatesse.
Comment leur en parler ?
En leur expliquant ce qu’il s’est passé mais surtout en leur montrant que les adultes s’occupent de la protection des enfants, que la société entière se penche sur le cas de cette petite fille pour qu’un tel drame ne se reproduise pas. Cela les rassurera sur le fait que les enfants sont protégés et que ce cas est heureusement exceptionnel.
Cet article a été écrit pour que les jeunes puissent avoir accès à de l’information adaptée au sujet de cette nouvelle et pour outiller les enseignants et les parents auxquels les enfants ne manqueront pas de poser des questions.
Léa Villalba et Anne Gaignaire
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