« L’attente m’a paru interminable ! »
Quelle excitation sur le chemin vers la Maison de Radio-Canada ce 28 février! Je suis en route pour participer au tournage de l’émission Dans l’oeil du dragon ! Au compte-goutte, Anne, la fondatrice, et sa fille Roxane, Nadine Bédard, enseignante, Joan, conseiller d’entreprise, et moi arrivons sur les lieux. Nous sommes tous heureux de vivre, en direct, cette grande aventure, ensemble.
À peine arrivés, on nous dirige vers les coulisses et on nous attribue la première loge. Est-ce que cela signifie qu’Anne passera en premier devant les Dragons? Et bien oui! Emballés, mais un peu stressés, nous nous faisons expliquer la marche à suivre pour la journée et l’horaire à respecter. Les prochaines heures vont être bien occupées.
D’abord, il faut préparer la table de présentation qui sera installée sur le plateau. Petites et grandes affiches, tablettes avec la Revue de la semaine et nos dossiers, tout doit être parfait pour que les Dragons voient clairement l’intégralité de nos ressources et nos visuels attrayants. Anne appelle ses parents en visioconférence quelques secondes. Ils semblent aussi stressés que nous ! Son père, retraité, travaille depuis le début au Curieux comme responsable financier et administratif… et beaucoup d’autres choses !
Une belle récompense pour tout le chemin parcouru
Puis, c’est la visite du studio ! C’est grand et lumineux, accueillant, mais stressant quand on connaît l’issue que peut avoir la rencontre avec les Dragons! Le déroulement de l’émission nous est présenté, avec pour chacun son rôle, son moment pour entrer, sa position sur le plateau, etc. Maintenant, place au maquillage!
L’heure tourne, la tension monte d’un cran. Anne relit ses notes nerveusement entre deux bouchées de sandwich, assise sur le bout de sa chaise. Chacun vérifie sa tenue. « La chemise, dedans ou dehors ? »
Quelques minutes plus tard, c’est le moment tant attendu! Anne, des papillons dans le ventre, Roxane, Joan et Nadine filent en arrière du plateau. Les dragons font leur entrée dans le studio, s’installent dans leurs fauteuils et on les entend bientôt découvrir le nom du Curieux. Une notification. C’est Nicolas Duvernois qui vient de s’abonner à notre compte Instagram, Ça commence bien !!
Je reste en coulisses et j’attends le verdict avec impatience. Bien qu’elle n’ai pas été si longue, l’attente m’a paru interminable!
Une vingtaine de minutes plus tard, les revoici en coulisses, tout sourire (c’est bon signe)! Et effectivement, tout le monde crie, se saute dans les bras! C’est mission réussie pour Anne, qui a su convaincre Nicolas Duvernois de la pertinence des ressources du Curieux, qu’elle a fondé seule, à bras le corps, il y a maintenant plus de cinq ans.
C’est une très belle récompense qu’on vit là tous ensemble et un beau moment pour célébrer tout le chemin parcouru.
Léa Villalba
—————————————————-
Léa est dévouée au Curieux, où elle travaille depuis les débuts en 2019. Elle y a fait son stage et n’est jamais repartie !
« Wow, je suis émue et impressionnée ! »
À moi de raconter le morceau de l’histoire qui manque : la rencontre avec les Dragons! Fébrile, j’attends le « go » pour entrer sur le plateau. Ça y est, c’est le moment! D’un coup, tous les doutes, le stress s’évanouissent. Je pousse les portes avec énergie et confiance, impatiente de rencontrer ces entrepreneurs prêts à soutenir de jeunes pousses prometteuses. Moi, qui me présente avec un projet d’impact social, comment vont-ils m’accueillir ?
Extrêmement bien ! Tout de suite, ils me mettent à l’aise. Je sens leur intérêt, leur écoute attentive, leur bienveillance. Les questions s’enchaînent. Les réponses aussi. Ma passion pour la mission du Curieux s’exprime ! Nadine, qui utilise Le Curieux depuis plusieurs années, me rejoint sur scène pour raconter son expérience. Elle si discrète, a accepté de venir sous les feux de la rampe pour soutenir ce projet qui rejoint ses valeurs.
Quelque peu challengée par Georges Karam, qui doute que ce soit à des investisseurs de s’impliquer dans des projets éducatifs comme le nôtre, je suis heureuse de pouvoir lui répondre avec la force de mes convictions et … la réalité des besoins ainsi que l’intérêt que nos ressources suscitent sur le terrain.
Mais je n’ai pas le temps de finir mon argumentaire que Nicolas clôt la discussion en lançant avec enthousiasme qu’il embarque dans le projet. Wow ! Je suis émue et impressionnée ! Je maîtrise mes émotions ; Roxane et Joan sont juste derrière. Je veux partager cette grande nouvelle avec eux. Ils arrivent sur scène et, dans le bunker, on laisse aller notre joie!
Moment d’émotion
La rencontre, ensuite, avec Nicolas est très émouvante, Son père, Français d’origine comme moi, a été journaliste. Nicolas est sensible à la nécessité d’informer les jeunes. Le courant passe tout de suite.
Prise par surprise par la caméra qui m’attend à la sortie du studio, l’émotion me déborde. Je vois défiler ces cinq dernières années. Des années remplies de joies et de fierté de voir ce projet qui me tient à coeur se concrétiser, une belle équipe soudée se constituer. Ce sont des moments de partage intenses avec mon papa, qui s’est lancé avec moi dans cette aventure, non sans peur pour sa fille. Nous avançons toujours, couvés par ma mère qui, ancienne enseignante, met aussi la main à la pâte en relisant tous nos contenus.
Je pense à toutes ces heures de travail conjuguées à ma vie de famille, avec mes enfants, qui me soutiennent et m’encouragent en permanence. À ces hauts, à ces bas. Inhérents à toute aventure entrepreneuriale.
Merci Nicolas de croire en notre mission. En moi. En nous.
Merci à la merveilleuse équipe du Curieux sans qui tout cela serait bien sûr impossible.
Merci à vous nos abonné.e.e, à vous tous qui nous suivez. Vous êtes notre raison de persévérer, de créer pour toujours nous renouveler et répondre à vos besoins.
Anne Gaignaire
Journaliste, fondatrice du Curieux
Réconfort après l’effort: on se retrouve après l’enregistrement de l’émission pour prendre une pause.
Textes: Anne Gaignaire et Léa Villalba
Photo de couverture: Yanick MacDonald