Les nouvelles du jour
Pourquoi le Québec est la province la plus touchée ?
Elle compte le plus grand nombre de personnes touchées par la COVID-19 et le plus de décès. Pourquoi ?
La semaine de relâche est deux semaines plus tôt au Québec qu’en Colombie-Britannique ou en Ontario par exemple. De nombreux Québécois en ont profité pour voyager aux États-Unis et en Europe, des zones où l’épidémie allait bientôt exploser. Plusieurs sont revenus avec le virus et ils ont pu contaminer d’autres personnes.
Le Québec est aussi la province qui fait le plus de tests, selon le gouvernement. Pour 1000 habitants, l’Ontario a effectué environ 6200 tests contre le double au Québec (13 400). C’est donc normal que le Québec compte plus de résultats positifs.
s personnes âgées sont aussi plus nombreuses en résidence au Québec qu’ailleurs au Canada. Or, le virus circule plus facilement dans ces lieux de vie collectifs.
Le Québec prêt à rouvrir les écoles ?
Le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé la semaine dernière que les écoles pourraient éventuellement (peut-être) reprendre avant le 4 mai.
Cette annonce a créé une polémique (des débats). Des parents s’inquiètent pour la santé des enfants et de leurs familles. Les enseignants aussi ont exprimé leurs craintes.
Le gouvernement a donc mis en place une douzaine de comités de travail pour réfléchir à des scénarios de reprise en toute sécurité.
Aucune date de reprise des écoles n’a été confirmée au Québec. Au Nunavut, elle aura lieu lundi prochain. En Europe, le Danemark a rouvert ses écoles hier. La France et l’Allemagne l’envisagent au début du mois de mai.
Le bilan du jour
Aujourd’hui, le Canada compte 29 900 personnes infectées par le coronavirus, dont 15 857 au Québec. Jusqu’à maintenant, 1240 malades sont morts dans le pays, dont 630 au Québec. Dans le monde, plus de 2,1 millions de personnes ont été atteintes et 142 900 sont mortes.
Comment ça se passe ailleurs ?
Aide aux pays les plus pauvres
La plupart des pays dans le monde ont des dettes. Ce sont des sommes d’argent que d’autres pays ou des banques leur prêtent pour payer leurs dépenses. Cet argent les aide à construire des routes, des hôpitaux, etc., mais ils doivent le rembourser.
Le groupe des 20 pays les plus riches du monde, le G20, a décidé hier de suspendre une partie de la dette de 77 États pauvres dans le monde. Cela veut dire que les pays pourront arrêter de rembourser pendant plusieurs mois pour les aider à traverser la crise de la COVID-19.
L’OMS met en garde contre un déconfinement trop rapide
Plusieurs pays européens ont commencé à assouplir (réduire) les mesures de confinement.
Dans ces pays, l’épidémie commence à être moins grave. Comme l’arrêt des activités dans de nombreux secteurs pose des problèmes financiers aux familles et aux entreprises, ils veulent permettre la reprise.
Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle qu’il faut supprimer les règles de confinement très progressivement. Elle craint en effet que le virus se propage une deuxième fois si ces mesures ne sont pas respectées.
Un jour, un chiffre
3 milliards
C’est le nombre de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’eau courante ou au savon. Cela représente environ 40% de la population mondiale ! Se laver les mains est pourtant un des gestes essentiels pour lutter contre la COVID-19.
En Afrique subsaharienne (pays se trouvant au sud du Sahara), plus de 250 millions de personnes ne peuvent pas se laver les mains et 74 millions dans le monde arabe. C’est environ 22% de la population en Asie centrale et du Sud. En Inde, un habitant sur cinq seulement a accès à l’eau courante. Par exemple, dans le village de Kaithi, un robinet d’eau potable est utilisé par cinq familles.
Cette situation rend la protection contre le virus plus difficile dans ces régions du monde.
La question du jour
Qu’est-ce qu’un cas confirmé ?
Un cas est confirmé quand le test d’une personne est positif à la COVID-19. Cette confirmation doit être donnée par un laboratoire agréé (autorisé). Le test consiste en un prélèvement dans le nez et un dans la gorge avec un long coton-tige. Ce sont ces échantillons qui sont analysés.
Un cas est probable quand une personne présente un des symptômes de la COVID-19 (fièvre, toux…), mais qu’elle n’a pas été testée ou qu’elle n’a pas encore le résultat de son test. Une personne devient aussi un cas probable quand elle a côtoyé quelqu’un atteint de la COVID-19.
Un cas est suspect quand une personne présente des symptômes de la COVID-19 et/ou a côtoyé un cas probable de la maladie. Les cas confirmés et probables de COVID-19 doivent être déclarés à l’Agence de la santé publique du Canada dans les 24 heures. Cela lui permet de faire le suivi de l’épidémie.
→ Et toi, as-tu une question à nous poser ?
Si oui, écris-nous sur [email protected]. On y répondra dans nos prochains articles !
Pour en savoir plus sur la COVID-19, tu peux télécharger gratuitement notre dossier : en français, ICI, en anglais, ICI et en espagnol, ICI.
Lis aussi nos toute nouvelles fiches pour faire le tour d’une question d’actualité en un clin d’oeil ! ICI
Textes : Léa Villalba
Visuel de la rubrique : Amélie Bérubé
Merci à The Noun Project pour les illustrations.