Les nouvelles du jour
CHSLD : bientôt l’heure des explications
Le gouvernement fédéral a accepté d’envoyer des renforts militaires dans les Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) au Québec et en Ontario.
Mais le premier ministre, Justin Trudeau, n’a pas caché sa tristesse de voir la situation dans ces Centres. Il a regretté que « les gouvernements laissent tomber nos parents, nos grands-parents, nos aînés ». Quand la crise sera terminée, les provinces devront sûrement rendre des comptes pour expliquer « comment on en est arrivés là », selon Justin Trudeau.
Les CHSLD manquent de personnels depuis plusieurs années. La pénurie (manque) a des conséquences catastrophiques aujourd’hui. La COVID-19 touche en effet plus particulièrement les aînés.
Le gouvernement du Québec a fait plusieurs appels pour tenter d’ajouter 2000 personnes dans ces centres pour venir en aide aux infirmières et aux préposés aux bénéficiaires, qui sont débordés.
Les Premières Nations inquiètes
Partout au pays, des communautés autochtones se sentent vulnérables (fragiles) et tentent de se protéger de la COVID-19. À Oka, la communauté de Kanesatake tente de filtrer les entrées sur son territoire. Avec l’arrivée des belles journées, plus de promeneurs viennent profiter des environs du parc national d’Oka. La communauté compte peu de cas. Elle regarde donc avec inquiétude la venue de personnes de l’extérieur.
Dans le Grand Nord, la reprise du travail dans les mines inquiète aussi les Premières Nations. Les Autochtones du Nunavik s’y sont opposés : ils craignent que les travailleurs venus de l’extérieur de la région propagent (diffusent) la COVID-19.
Dans les communautés autochtones, le manque de logement est fréquent. Les habitants vivent donc souvent nombreux dans de petits logements. L’épidémie pourrait rapidement devenir importante si le virus y circulait.
Le bilan du jour
Aujourd’hui, le Canada compte plus de 43 500 personnes infectées par le coronavirus, dont 22 616 au Québec. Jusqu’à maintenant, 2345 malades sont morts dans le pays, dont 1340 au Québec. Dans le monde, plus de 2,7 millions de personnes ont été atteintes et plus de 194 400 sont mortes.
Comment ça se passe ailleurs ?
France : retour à l’école facultatif
La reprise est prévue après le 11 mai en France. La rentrée sera étalée sur trois semaines et les élèves y retourneront par petits groupes. Mais comme le Québec envisage de le faire, les parents français pourront décider de remettre ou non leurs enfants à l’école.
Plus de la moitié des Français (63%) sont en effet opposés à la réouverture des écoles. Ils craignent pour la santé de leurs enfants et d’eux-mêmes. Le même nombre avait prévu de ne pas envoyer leurs enfants à l’école, quelle que soit la décision du gouvernement.
La décision fait réagir les parents, car les écoles ont été les premiers lieux à fermer. Elles étaient considérées comme des endroits de propagation du virus puisque les enfants peuvent difficilement respecter les distances de sécurité entre eux. Ils peuvent aussi ramener le virus à la maison et contaminer de cette façon beaucoup de monde.
L’ONU accélère la production de vaccins
L’Organisation des Nations unies (ONU) vient de lancer une initiative « historique ». Elle a réuni plusieurs pays (Allemagne, France…), des organisations (dont l’Organisation mondiale de la santé-OMS), des fondations et des entreprises privées pour accélérer la fabrication de vaccins, de traitements et de tests contre la COVID-19.
L’ONU souhaite aussi rendre l’accès au vaccin et aux traitements « équitable ». Elle veut s’assurer que toutes les populations du monde entier pourront y avoir accès même si leur pays est pauvre. Pour cela, il faut que leur prix soit accessible, qu’ils soient fiables, disponibles partout et faciles à prendre par un malade, même celui qui vit sans eau potable chez lui par exemple.
Un jour, un chiffre
600 millions
C’est le nombre de jeunes Africains qui n’ont plus accès à l’école à cause de la COVID-19.
L’Afrique est le continent le plus pauvre du monde. L’accès à l’école pour un grand nombre d’enfants est encore récent dans plusieurs pays.
Pour que les enfants continuent l’école à distance, des programmes éducatifs sont diffusés à la télévision, à la radio et sur Internet. Mais tout le monde n’y a pas accès. Sur le continent, 82% des élèves n’ont pas Internet.
En Afrique, l’école n’est pas seulement un lieu d’apprentissages. C’est aussi une protection pour les jeunes. En 2014 et 2015, un autre virus -Ebola- a forcé les écoles à fermer à la Sierra Leone, un pays d’Afrique de l’Ouest. Beaucoup de jeunes filles ont été obligées de travailler comme femmes de ménage ou domestique ou de se marier. Certains jeunes garçons se sont fait recruter par l’armée.
La question du jour
Comment teste-t-on la COVID-19 ?
Le Canada teste ses citoyens avec des tests virologiques. Ils servent à détecter la présence du virus dans l’organisme.
Pour cela, un professionnel de la santé prélève un échantillon (un extrait) dans les narines et la gorge de l’individu testé grâce à un écouvillon. C’est une sorte de long coton-tige.
Ces tests se font dans des cliniques de dépistage de la COVID-19. Pour l’instant, le Québec en compte une cinquantaine. Il prévoit doubler ce nombre.
L’échantillon recueilli est déposé dans un liquide et il est envoyé dans un laboratoire pour se faire analyser. Il faut ensuite deux à trois jours pour obtenir le résultat.
Un test plus rapide a été développé. Les résultats sont prêts en une trentaine de minutes seulement. Le Québec devrait en recevoir 200 000 à la fois du mois de mai.
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Textes : Anne Gaignaire et Léa Villalba
Visuel de la rubrique : Amélie Bérubé
Merci à The Noun Project pour les illustrations.
es ce que le teste fait mal ?