Près d’un demi-million de personnes (500 000) ont participé ce vendredi à la marche pour le climat à Montréal. Le point de départ a été donné au pied du Mont-Royal. L’équipe du Curieux était sur place et a rencontré quelques-uns des jeunes participants.
Trois kilomètres de foule dans les rues de Montréal ! Les larges avenues étaient noires de monde. Des enfants avec leurs parents, des adolescents, des étudiants, des personnes âgées… Cinq cent mille personnes se sont réunies pour demander aux gouvernements du Québec et du Canada de prendre les bonnes décisions pour lutter contre le réchauffement climatique.
Sous le soleil, l’ambiance était plutôt joyeuse et les marcheurs semblaient heureux de sentir autant d’énergie pour protéger l’environnement. Dans le flot de manifestants, de nombreuses pancartes affichaient des messages parfois drôles, parfois plus alarmants et surtout, des appels à agir. Des enfants avaient préparé pancartes et dessins. Des personnes marchaient sur des échasses, d’autres s’étaient déguisées en zèbre, en rhinocéros. Certains chantaient et d’autres encore symbolisaient (représentaient) l’Amazonie ou encore la banquise en péril (en danger).
À l’arrivée, beaucoup de participants espéraient voir Greta Thunberg, la jeune militante écologiste. Des personnalités, notamment du monde politique, ont ouvert la marche : Valérie Plante, la mairesse de Montréal, Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, plusieurs candidats aux élections fédérales, etc.
Dans sa revue de la semaine du 27 septembre, Le Curieux dresse le portrait de Greta Thunberg.
« On peut tous agir ! »
Thomas et William, 8 et 12 ans
Ces deux frères sont venus avec leurs parents, Caroline et Gabriel. C’est leur première grande manifestation. « C’est impressionnant de voir tout ce monde pour sauver la planète », dit Thomas, le plus jeune. William, ajoute : « Plus on est de monde, plus les choses bougeront. » Leurs parents expliquent aussi pourquoi ils ont marché : « Plus tard, ce seront nos enfants qui prendront des décisions. On trouve fondamental de les sensibiliser à ce sujet. C’était important de participer à ce mouvement mondial. »
« Beau de voir tout le monde qui s’implique»
Éloane et Romane, 11 ans
Si Éloane a déjà participé à une marche pour l’environnement, il s’agit de la première fois pour Romane. « Les gouvernements prennent des décisions et nous, on peut en subir les conséquences. Cette grande marche peut les pousser à agir », affirme Romane. Sa copine ajoute : « Je trouve ça beau de voir tout ce monde qui s’implique, il y a des pancartes incroyables, c’est créatif. Et il y a des gens de tous les âges. » Romane complète : « On peut tous faire des choses pour l’environnement. Par exemple, on peut acheter moins de plastique…»
« Personne ne fait rien »
Dorothée et Ève, 16 ans
Accompagnées par une vingtaine d’amis de leur école de Mont-Saint-Hilaire, Dorothée et Ève sont fières d’être là. « Presque toute notre classe est venue », se réjouissent les deux copines.
« Je me sentais mal de ne pas être venue à la marche organisée en mars, raconte Dorothée. Alors j’ai dit à ma mère que je voulais absolument participer à la prochaine. » Elles tenaient à être présentes. « Nous sommes contentes d’être là parce que c’est important pour notre avenir de lutter contre les changements climatiques. Il y a de gros problèmes et personne ne fait rien.»
« Faire des efforts dans la vie de tous les jours »
Juliette, 13 ans
Juliette est venue à la marche avec ses parents. « Quand on réalise que les changements climatiques sont inévitables, il faut agir !» Juliette est consciente que manifester ne suffit pas. « C’est bien de venir marcher mais il faut aussi faire des efforts dans la vie de tous les jours pour réduire l’utilisation du plastique et de la viande par exemple. La famille mange souvent végétarien et utilise le moins possible de produits qui se recyclent mal. On est ici pour se faire entendre des plus grands et du gouvernement», conclut Juliette.
« J’aime le monde »
Alba, 4 ans
Alba a fait un joli dessin de la planète pour venir marcher avec sa maman Iris. Originaire d’Autriche, la famille vit à Montréal. Le papa d’Alba est scientifique dans le domaine de l’environnement, un sujet important pour la famille.
Alba est petite mais elle veut contribuer à sauver la planète. « J’aime le monde », dit-elle, traduite par sa maman. À la maison, « on lui transmet beaucoup de gestes pour protéger l’environnement. On essaie de manger moins de viande », explique Iris.
Textes d’Anne Gaignaire et Agathe Beaudouin
Photos de Léa Villalba
La marche en images