Les nouvelles du jour
Le masque « fortement » recommandé
Porter un masque pourrait devenir la norme (une habitude). Le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé aujourd’hui que le port du masque était « fortement » conseillé lors des sorties dans des endroits fréquentés. Pour se protéger soi-même et les autres.
Le masque n’est pas obligatoire, mais le porter pourrait réduire la propagation du virus. Il évite que les gouttelettes soient projetées sur une personne lorsqu’on parle ou qu’on tousse.
Il n’est pas nécessaire pour les enfants de moins de 2 ans. Pour les plus grands, il faut s’assurer que le jeune le porte bien, ne le touche pas avec ses mains et ne ressente pas de gêne pour respirer par exemple.
Il faut toutefois continuer à respecter la distanciation sociale et le lavage régulier des mains.
Une aide pour les aînés
Deux bonnes nouvelles pour les personnes âgées en ce début de semaine.
D’abord, certaines pourront recevoir jusqu’à 500$ de la part du gouvernement fédéral. Au total, 6,7 millions de personnes en bénéficieront. Ce sont les plus démunies (pauvres). Cette aide financière les aidera à payer l’épicerie ou à prendre des taxis pour éviter les transports en commun, par exemple.
La Fédération de l’âge d’or du Québec (FADOQ) trouve cette aide insuffisante. Elle défend les intérêts des aînés dans la province. Elle réclamait une hausse de toutes les aides que touchent les personnes âgées. Mais si la crise se prolonge, le gouvernement fédéral est prêt à leur apporter plus d’aide.
L’autre bonne nouvelle : les aînés qui vivent dans des Centres d’hébergement de soins longue durée (CHSLD) et en résidences ont pu revoir leur famille à partir d’hier.
Le bilan du jour
Aujourd’hui, le Canada compte 71 099 personnes infectées par le coronavirus, dont 39 225 au Québec. Jusqu’à maintenant, 5240 malades sont morts dans le pays, dont 3131 au Québec. Dans le monde, plus de 4,2 millions de personnes ont été atteintes et plus de 288 000 sont mortes.
Au temps de la COVID-19…
Augmentation des problèmes de santé mentale
La crise sanitaire a un effet négatif sur la santé mentale. Un peu plus d’un Canadien sur deux éprouve des difficultés (anxiété, dépression, etc.), selon un sondage*.
Plus de la moitié (56%) expliquent leur malaise par le confinement. Ils vivent mal le fait d’être obligés de rester à l’intérieur une grande partie du temps et de ne pas pouvoir voir leurs amis et leur famille. C’est surtout le cas des personnes qui vivent seules.
Certains ont aussi expliqué leur malaise par la peur de contracter le virus, les préoccupations pour leurs proches et les soucis financiers.
La situation est accentuée par le fait que deux personnes sur trois ayant des problèmes de santé mentale n’ont pas accès à des aides. Certaines manquent d’argent pour consulter un psychologue par exemple. D’autres ne connaissent pas les ressources ou sont gênées de demander de l’aide.
*Sondage effectué par Ipsos auprès de 1000 adultes.
Comment ça se passe ailleurs ?
Inde : les droits des travailleurs mis à mal par la COVID-19
Cinq États indiens ont suspendu des droits importants des travailleurs. Ils veulent que l’activité économique reparte rapidement.
Ils ont décidé d’augmenter le nombre d’heures de travail par semaine. Les employés pourront désormais travailler jusqu’à 72 heures par semaine au lieu de 48h (entre 35 et 40h au Québec). Une journée de travail pourra durer jusqu’à 12 heures au lieu de 9 (7 ou 8 heures au Québec généralement).
Dans l’État de Madhya Pradesh, les nouvelles usines ne seront pas obligées de permettre l’accès de leurs employés aux toilettes ou de leur assurer des congés payés.
Ces mesures devraient durer trois ans. Les syndicats, qui défendent les intérêts des travailleurs, s’y opposent. Ils pensent que cette décision pourrait provoquer des conflits avec les entreprises et plus de pauvreté.
Un jour, un chiffre
17%
C’est le taux de chômage au Québec à la fin du mois d’avril. Le taux de chômage, c’est le nombre de personnes en recherche d’un emploi par rapport à l’ensemble des Québécois en âge et capables de travailler.
L’augmentation est très importante : en février, le taux de chômage du Québec était de 4,5 %. C’était le plus bas depuis 1976.
Mais à cause de la COVID-29, de nombreux organismes et entreprises ont dû fermer. Plus de 367 000 personnes ont perdu leur emploi. Plus de 7 millions de Canadiens ont dû demander l’aide financière du gouvernement, la Prestation canadienne d’urgence.
Ce taux de chômage est un record pour la province. Elle n’a pas enregistré un taux aussi élevé depuis 1982. Il s’élevait alors à 15,8%.
Relisez notre fiche gratuite qui explique le chômage.
La question du jour
Qu’est-ce que veut dire « deuxième vague du virus » ?
À l’heure où de nombreux pays commencent à déconfiner leurs populations, les spécialistes s’attendent au retour de l’épidémie, à une « deuxième vague ».
La situation est stabilisée dans plusieurs pays : le nombre de cas, de personnes hospitalisées et de décès liés à la COVID-19 stagne (reste pareil) ou diminue doucement. C’est pour cela que le confinement a été assoupli (réduit) à plusieurs endroits.
Mais comme les habitants vont sortir de chez eux, le virus pourrait se propager de nouveau. Alors, le nombre de cas, d’hospitalisations et de décès pourrait augmenter. Si la hausse est importante, les gouvernements pourraient de nouveau imposer le confinement, fermer les écoles et les commerces.
Certains pays d’Asie sont d’ailleurs en train de vivre cette deuxième vague. Ils ont été touchés plus tôt que le Canada. Ils ont rouvert les écoles et les commerces depuis quelques semaines déjà et ont constaté que de nouveaux cas apparaissent.
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Lis aussi nos toute nouvelles fiches pour faire le tour d’une question d’actualité en un clin d’oeil ! Comment gérer son stress ? : ICI ; Pourquoi le chômage augmente-t-il ? : ICI
Textes : Anne Gaignaire et Léa Villalba
Visuel de la rubrique : Amélie Bérubé
Merci à The Noun Project pour les illustrations.