Les nouvelles du jour
Sortir d’abord les régions du confinement, une bonne solution ?
Certaines régions du Québec sont peu touchées par la COVID-19. Parfois, l’épidémie y est déjà contrôlée. Montréal et Laval comptent la majorité des cas d’infection et de décès de la COVID-19. Le Bas-Saint-Laurent, par exemple, ne dénombre que 34 cas et aucun nouveau n’est apparu depuis 12 jours.
Le gouvernement étudie alors la possibilité de faire sortir du confinement progressivement les régions les moins touchées. Mais certains pensent que ce ne serait pas raisonnable. Selon eux, le virus n’a pas encore atteint son pic dans ces régions. Parfois, il n’est peut-être même pas encore arrivé.
Le président français Emmanuel Macron évoque lui aussi la possibilité de « déconfiner » le pays « selon les secteurs et selon les régions ».
Bonne nouvelle pour la communauté Tosh de Boisbriand
Les membres de la communauté juive Tosh de Boisbriand ne sont plus obligés de rester enfermés chez eux. Depuis le 29 mars, le confinement total était obligatoire pour les 4000 personnes de la communauté. Seuls les déplacements essentiels étaient permis et la police contrôlait les entrées et sorties des individus.
Ces mesures avaient été prises suite à un nombre important de cas de COVID-19 dans la communauté. On dénombrait 22 fois plus de cas que dans l’ensemble des villes avoisinantes.
Cette communauté applique une discipline religieuse très stricte. Les familles sont souvent nombreuses. Elles font beaucoup de tâches quotidiennes ensemble. À partir d’aujourd’hui, la communauté peut de nouveau circuler sans contrôle. Elle doit tout de même respecter les consignes du Québec.
Le bilan du jour
Aujourd’hui, le Canada compte plus 39 900 personnes infectées par le coronavirus, dont 20 965 au Québec. Jusqu’à maintenant, 2023 malades sont morts dans le pays, dont 1134 au Québec. Dans le monde, plus de 2,6 millions de personnes ont été atteintes et plus de 180 700 sont mortes.
Comment ça se passe ailleurs ?
Le Nicaragua ignore les recommandations de l’OMS
Les dirigeants de ce pays d’Amérique centrale pensent que la COVID-19 n’est pas un danger pour sa population. Depuis le début de la crise, le pays n’a mis aucune mesure sanitaire en place. Les foires, les concerts, les rassemblements et les fêtes continuent d’avoir lieu. Les frontières du pays sont même toujours ouvertes. Les commerces aussi et les écoles reprennent cette semaine après la période habituelle de vacances.
Le Nicaragua ne compte officiellement que 10 cas et 2 morts, mais peu de tests sont faits. Le ministère de la Santé prévoit plus de 30 000 cas dans les six prochains mois. Plusieurs organisations de défenses des droits de la personne ont peur des conséquences de cette attitude face au virus.
Les pays voisins, comme le Costa Rica, le Guatemala ou le Salvador, ont indiqué leur désaccord avec la position de Daniel Ortega.
Le ramadan en version confinement
Le ramadan commencera demain ou vendredi pour les musulmans. C’est un mois de jeûne et de prière : les croyants ne mangent pas et ne boivent pas durant toute la journée. Seuls les adultes et les aînés en bonne santé le font.
Avec le confinement, les musulmans du monde entier vont devoir adapter leurs pratiques pour le ramadan, qui dure un mois environ. Habituellement, les familles et les amis se réunissent à la tombée de la nuit pour partager un repas de rupture du jeûne que l’on appelle l’iftar. Cela ne sera pas possible cette année. Les croyants devront utiliser les différents réseaux sociaux pour se réunir.
Même chose pour les prières à la mosquée. Vu qu’elles sont toutes fermées pour des raisons sanitaires, plusieurs mosquées proposent des prières à distance.
Un jour, un chiffre
2 millions
C’est le nombre de masques N95 détruits l’année dernière par le gouvernement fédéral d’Ottawa. Ce sont les types de masques utilisés en ce moment dans les milieux médicaux pour protéger les soignants. Au total, 440 000 gants médicaux ont aussi été jetés.
Tout ce matériel a été perdu parce qu’un entrepôt de la Réserve nationale stratégique d’urgence (RNSU) a été fermé l’an dernier. Cette Réserve sert à répondre en urgence à une situation de crise dans le pays. Elle contient notamment du matériel médical et des médicaments.
Les masques et les gants qui se trouvaient à l’intérieur avaient été achetés en 2009 et étaient périmés. C’est pour cela qu’ils ont été détruits. Le problème est qu’aucun n’a été racheté. Ce matériel aurait été très utile aujourd’hui. Le premier ministre du Canada a assuré que cela n’arriverait plus.
La question du jour
Qu’est-ce qu’un service essentiel ?
Un service est considéré comme essentiel lorsque son arrêt peut représenter un danger pour la santé ou la sécurité de la population. Les services essentiels sont donc principalement les employés des secteurs de la santé et de la sécurité publique.
Depuis le début de la crise sanitaire de la COVID-19, le personnel soignant (médecins, infirmières, préposés aux bénéficiaires…) doit travailler, car il rend un service essentiel : soigner les malades.
La police, les pompiers et tous les employés qui travaillent dans le domaine de la sécurité sont aussi considérés comme essentiels.
Enfin, les employés des épiceries (gérants, caissiers, commis…) n’ont jamais cessé de travailler non plus. Ils sont essentiels pour que la population puisse continuer à se nourrir.
La conception de services essentiels varie parfois d’un pays à l’autre. Par exemple, en Floride, les combats de catch ont continué à avoir lieu pendant la pandémie.
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Textes : Léa Villalba
Visuel de la rubrique : Amélie Bérubé
Merci à The Noun Project pour les illustrations.
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