Les nouvelles du jour
L’armée dans les CHSLD
Des militaires sont en route pour aider les CHSLD au Québec. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le premier ministre Justin Trudeau. Au total, 125 membres des Forces armées canadiennes (FAC) prêteront main-forte aux préposés aux bénéficiaires dans les Centres d’hébergement de longue durée (CHSLD).
Ce sont eux qui prodiguent (donnent) les soins de tous les jours (laver, nourrir, etc.) aux personnes âgées. Ils ne sont pas assez nombreux pour assurer les soins en ce moment.
Les militaires envoyés dans les CHSLD ont une formation médicale. C’est le gouvernement du Québec qui avait demandé de l’aide, car la situation dans les CHSLD est très préoccupante.
Les militaires devaient être sur place dès cet après-midi pour évaluer les besoins. Le soutien de la Croix-Rouge et de bénévoles pourrait s’ajouter.
Moins de détenus dans les prisons
L’Ontario, le Québec, la Turquie, etc. réduisent le nombre de personnes dans les prisons. Ils craignent des épidémies meurtrières à cause de la promiscuité (la distance réduite).
Les 17 prisons québécoises comptent environ 600 prisonniers en moins depuis le début de la crise de la COVID-19. En Ontario, le chiffre monte à 2000. En Turquie, 90 000 prisonniers voient leur peine réduite pour libérer les prisons. C’est le tiers des détenus de tout le pays.
L’idée de réduire le nombre de personnes emprisonnées avait déjà été soulevée au Canada. Ce sont les détenus les moins dangereux, ceux qui peuvent bénéficier de remises de peine (baisse de la longueur d’une peine de prison) pour bon comportement par exemple qui sont libérés. Les prisonniers dangereux ne sont pas concernés par ces mesures.
Au Québec, 41 détenus étaient infectés par la COVID-19 mardi.
Le bilan du jour
Aujourd’hui, le Canada compte 31 600 personnes infectées par le coronavirus, dont 16 800 au Québec. Jusqu’à maintenant, 1354 malades sont morts dans le pays, dont 688 au Québec. Dans le monde, plus de 2,1 millions de personnes ont été atteintes et 149 000 sont mortes.
Comment ça se passe ailleurs ?
Une autre cause à la pandémie ?
Plusieurs pays pensent que la Chine cache certaines données sur l’origine du virus. Il s’agit notamment des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni.
Jusqu’à présent, on pensait que le coronavirus était apparu sur un marché d’animaux vivants, à Wuhan, en Chine. Un animal contaminé aurait à son tour infecté un humain, qui l’aurait transmis à d’autres et ainsi de suite.
Mais le virus serait peut-être plutôt sorti par erreur d’un laboratoire chinois. Il étudiait les coronavirus chez les chauves-souris. Les mesures de sécurité n’auraient pas été suffisantes pour le contenir à l’intérieur.
La Chine a démenti (rejette) toute tentative de dissimulation (cachotterie). Mais elle a revu à la hausse le nombre de morts à cause du virus aujourd’hui.
Au total, 4632 personnes sont mortes, soit 40 % de plus que ce qui avait été annoncé initialement (au début). Ce sont surtout des personnes décédées chez elles sans savoir qu’elles avaient la maladie qui explique cette augmentation.
Le président des Philippines veut envoyer l’armée
Pour faire respecter les mesures de confinement, le président philippin, Rodrigo Duterte, a menacé, hier, de mettre en place la loi martiale. Dans ce cas, c’est l’armée qui prend le pouvoir. La loi martiale est décidée quand un pays traverse une crise grave ou dans le cas d’un coup d’État (quand une personne essaie de voler le pouvoir au dirigeant en place) avec l’aide des militaires.
La moitié des habitants de ce pays d’Asie-du-Sud-Est est confinée depuis le 11 mars. L’achat de nourriture et de médicaments est la seule sortie autorisée. Le président des Philippines a déjà beaucoup fait parler de lui depuis son élection en 2016. Il a notamment appelé les habitants à assassiner les vendeurs et les consommateurs de drogue pour mettre fin au trafic dans son pays.
À ce jour, les Philippines comptent plus de 5600 cas de COVID-19 et 387 morts.
Un jour, un chiffre
3 millions de dollars
C’est la somme totale que 2100 Québécois doivent payer en contraventions depuis le début du confinement. Les policiers leur ont remis ces amendes, car ils ne respectaient pas les règles de confinement ou de distanciation sociale.
Plusieurs ont participé à des rassemblements (matchs de soccer dans les parcs, partys). Certains commerces non essentiels sont aussi restés ouverts alors que le gouvernement leur avait donné l’ordre de fermer. Plusieurs contraventions ont été données à des personnes itinérantes (sans domicile).
Des voix s’élèvent pour dénoncer, parfois, des contraventions abusives (exagérées) et de la discrimination (différence injuste envers certains groupes de personnes). Les montants des amendes varient de 1000 à 6000$ par personne selon l’infraction (la faute commise).
La question du jour
Pourquoi certains malades meurent-ils de la COVID-19 ?
Le virus s’attaque aux cellules de la gorge, du nez et des bronches (conduit par lequel l’air se rend aux poumons). Chez environ 14% des personnes infectées, la COVID-19 provoque une pneumonie. Les poumons sont alors enflammés. À ce stade, le malade doit être hospitalisé. C’est une réaction trop forte de son système immunitaire (de défense) qui ne connaît pas ce nouveau virus.
Une petite part des personnes infectées, environ 4 à 5%, en meurent. Dans ce cas, les poumons sont gravement touchés. Ils n’arrivent plus à faire leur travail, qui est principalement de distribuer l’oxygène aux différents organes. Les malades sont alors en détresse respiratoire aiguë. Un respirateur est nécessaire pour les aider à respirer. Si les poumons réussissent à guérir et à fonctionner seuls, la personne est sauvée.
Le système immunitaire est plus fragile en vieillissant. Les risques de contracter (avoir) une pneumonie sont donc plus grands chez les adultes et, surtout, les personnes âgées. D’après les scientifiques, seul un vaccin pourrait empêcher la COVID-19 d’être mortelle. Vu qu’il s’agit d’un nouveau virus, il faudrait entre un an et un an et demi pour en créer un.
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Textes : Léa Villalba
Visuel de la rubrique : Amélie Bérubé
Merci à The Noun Project pour les illustrations.