Des bonshommes au teint mauve affublés d’un gros œil jaune. Des régions aux noms étonnants. L’environnement du jeu vidéo conçu par l’Union des producteurs agricoles (UPA) est imaginaire. Mais les informations sur les métiers de l’agriculture et les façons de produire les aliments fabriqués ici sont bien réelles. Une activité -gratuite- à faire en famille pendant le temps des Fêtes !
Le but du jeu conçu pour les jeunes du primaire et leur famille : trouver les aliments demandés par le chef de la roulotte de rue Kasscrout. Ce restaurant ne sert que des aliments locaux et frais. Le joueur doit parcourir la carte et suivre les indices pour aller chercher les ingrédients auprès de producteurs qui lui demanderont de les aider en retour.
Le jeu est conçu pour les ordinateurs et les tablettes, mais il peut aussi se jouer sur un téléphone.
Le tour du Québec en jeu
Le joueur déplace son personnage à l’aide de la souris ou des flèches sur le clavier. Il ne peut changer de région qu’en passant sur les ponts, ce qui l’amène à explorer les 17 « cartes » du jeu, à l’image des 17 régions administratives du Québec. On y découvre les spécificités de chaque région, sachant que le climat et le territoire ont un impact sur ce que l’on produit. Eh oui, on retrouve des activités agricoles même en zone urbaine !
« Comme la journée Portes ouvertes sur les fermes du Québec a dû être annulée cette année, on voulait un événement virtuel pour maintenir le dialogue entre les agriculteurs et les familles. Aujourd’hui, la plupart des gens vivent dans des milieux urbains, souligne Marcel Groleau, président de l’UPA. Ce nouveau jeu offre aux jeunes du primaire et à leur famille l’occasion de découvrir comment sont produits les aliments qui se retrouvent dans leur assiette. »
Les jeunes parcourront les régions du Québec à la découverte de la façon de cultiver les bleuets, des pommes de terre ou des champignons en ville, de fabriquer du sirop d’érable, d’élever des moutons, des abeilles ou des vaches laitières ou encore de faire du fromage de chèvre.
Quand ils ont récupéré un ingrédient dans une région, les joueurs reçoivent une carte postale résumant ses caractéristiques. Elle est signée Eve-Marie Février, le pseudonyme de la chanteuse et animatrice Marie-Eve Janvier, ambassadrice du jeu.
Apprendre en s’amusant
Dans le jeu, les régions s’appellent Outa-Yé, Témistibi, L’Anneau-d’Hier ou encore Chaudière-de-Moustache. Vous l’aurez compris : toutes les régions du Québec sont là, mais leur nom a été modifié.
« Nous voulions que les jeunes n’aient pas l’impression d’être en train de faire une activité pédagogique. Le plaisir devait être l’élément-clé. On a donc choisi de les plonger dans un monde imaginaire et humoristique », indique Marcel Groleau.
Les jeunes ont d’ailleurs participé à l’élaboration du jeu. Le teint mauve des personnages ? Leur gros œil ? Ce sont eux qui les ont choisis.
Au total, 15 missions sont proposées. Elles comprennent plus de 50 mini-jeux : des quiz, des « cherche et trouve », des jeux d’association, etc.
Mais chaque mission est aussi un prétexte pour en apprendre plus sur l’agriculture du Québec, ses métiers et le mode de production de ce que les jeunes mangent tous les jours. Par exemple, aller chercher des pommes est l’occasion de rencontrer un agronome et d’en savoir plus sur les inspections qu’il doit faire.
On réalise alors que la production agroalimentaire au Québec est possible grâce à plusieurs professionnels qui travaillent en collaboration : vétérinaires, agronomes, producteurs, chercheurs, transformateurs… C’est aussi une belle occasion de découvrir une foule de métiers !
Des recettes à faire en famille
Selon les missions, les informations sont données sous différentes formes, mais toujours dans des formats courts : des vidéos dans lesquelles des agriculteurs sont interviewés, de courts textes, des photos légendées, des visites 360. « C’est là qu’on fait le pont avec la réalité dans le jeu », poursuit le président de l’UPA.
À chaque rencontre, le producteur demande de menus services en échange de l’ingrédient. C’est l’occasion de découvrir d’autres produits. À la fin de chaque mission, le joueur reçoit la recette du mets préparé par le chef avec les ingrédients qu’il est allé chercher.
Ces recettes ont été conçues par la Tablée des chefs, un organisme à but non lucratif qui a pour mission « de nourrir les personnes dans le besoin et de développer l’éducation culinaire des jeunes ». Le but est d’inciter les familles à réaliser ces recettes et à les partager sur les réseaux sociaux avec le mot-clé #KasscroutUPA
Jusqu’au 9 janvier, en jouant, les jeunes font gagner des points à leur région pour le concours Ma région solidaire. Chaque fois qu’ils accomplissent une mission, ils accumulent des portions de pâté chinois. Les trois régions qui auront le plus grand nombre de portions auront gagné le concours. Les Moissons locales de ces régions recevront des dons sous forme de cartes-cadeaux de Provigo pour venir en aide à des familles dans le besoin.
Jouer à Kasscrout permet donc de s’amuser, d’apprendre et… d’être solidaire.
Kasscrout est une initiative de l’UPA, présentée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
Pour jouer : https://www.kasscrout.ca/